citoyensloossois
dimanche 26 juin 2016
vendredi 15 avril 2016
Communiqué de soutien du Collectif Citoyen Loossois à Jean Luc Munro, inculpé lors de l'opération sur le parking de la prison le 6 avril dernier
Le Collectif Citoyens Loossois dénonce l’intervention policière du mercredi
6 avril sur le campement de Roms légal de l’ancienne prison de Loos et apporte
son soutien à Jean-Luc Munro, conseiller municipal EELV et membre du Collectif,
qui a fait l’objet de violences policières.
Alors qu’il franchissait la grille du
camp à vélo, un policier lui a demandé de s’arrêter et un autre l’a poussé
violemment et fait chuter, des membres du Collectif présents à la grille
peuvent en témoigner. Alors qu’il venait de faire l’objet de violences, il a
été mis en garde à vue et à l’issue de
celle-ci s’est trouvé inculpé de violences à agent, son vélo ayant été
considéré comme « une arme par destination ».
Lors des opérations de « resserrement » des cabanes et des caravanes
ont été détruites et entassées à la lisière du camp. Des obligations de quitter
le territoire français (OQTF) ont également été distribuées aux familles
bulgares au mépris des démarches d’intégration en cours.
Le collectif citoyens loossois est composé de citoyens actifs, de membres
d’associations : ATD Quart Monde, Secours Populaire, CCFD terre -solidaire,
William Penn, Ecoloos, et de membres de partis politiques PS, PC et EELV.
Opération sur le parking de la prison : Réponse du Collectif Citoyens Loossois au communiqué de Madame Voituriez
Suite au communiqué
de presse de madame Voituriez, Maire de Loos, il nous semble nécessaire de
faire valoir un droit de réponse pour rétablir certaines vérités concernant ses
allégations.
« La commune de Loos,
dit-elle, déplore à ce jour sur le parking de la prison environ 400 m3
de ferraille et de déchets inflammables de nature objectivement
dangereuse. »
Ce qu'elle se garde bien de
préciser, c'est que dans ces 400m3 il faut compter les gravats
qu'elle a fait déposer durant l'été 2014
près des installations bulgares, puis en février 2015 côté monténégrin. Il faut
y ajouter tous les dépôts sauvages (certains contenant de l'amiante qui n'est
pas un matériau de prédilection des Roms) faits par des artisans ou des
particuliers peu scrupuleux et bien entendu les carcasses des caravanes
détruites lors du « resserrement » d'avril 2016 ainsi que les restes
des auvents en dur (en bois donc inflammables) des caravanes déplacées. Les ¾ de
ces déchets ne sont donc en aucun cas le
fait des activités des familles vivant sur le campement.
Nous tenons à ajouter
que la mairie est restée sourde à nos appels lorsque nous lui avons demandé de
l'aide pour débarrasser les abords du camp de ces dépôts sauvages dangereux
pour la santé publique. Finalement, un nettoyage a bien été réalisé en janvier
dernier... par les bénévoles du collectif
avec l'aide de personnes roms du terrain.
« Par ailleurs, ajoute
madame Voituriez, la ville de Loos poursuit ses efforts d'intégration via les
domiciliations effectuées par le CCAS, les accueils dans les écoles, dans les
associations sportives ou d'alphabétisation hébergées par la commune dans ses
locaux et via Apronet.»
Cette déclaration mérite quelques mises au point :
•
L'intégration
via la domiciliation ? Chacun sait pourtant que domiciliation (cela
consiste juste à fournir une adresse postale) ne rime pas du tout avec
intégration.
•
Accueil dans
les écoles ? Madame Voituriez ne
fait qu'appliquer strictement la loi et par ailleurs, force est de constater
qu'il a fallu parfois plusieurs mois pour que les dossiers soient validés.
•
Accueil dans
les associations sportives ? En fait l'un des bénévoles du collectif a
réussi à inscrire 2 enfants du camp dans une association de football et les y
accompagne régulièrement. Ils y reçoivent d'ailleurs un accueil chaleureux de
l'animateur sportif.
•
Accueil dans
les associations d'alphabétisation hébergées par la commune ?
Comprendre : deux bénévoles de notre collectif font de l'alphabétisation
sur le terrain et ont adhéré à l'association « Ecrivons l'avenir »
basée à Loos pour y amener des jeunes afin de leur prodiguer eux-mêmes, une
fois par semaine, des cours dans un local plus accueillant.
•
Intégration
via Apronet ? Renseignements pris, cette association n'emploie aucun
habitant du camp de Loos.
« La ville de Loos, poursuit
madame Voituriez, a également déposé, le 30 mars 2016, un dossier FSIL en
préfecture de nature à permettre l'hébergement de deux familles ainsi qu'elle
s'y est toujours engagée. »
Il était temps !!! Depuis que nous le
demandons... Par ailleurs, cette date
tombe justement quelques jours avant l'opération de
« resserrement », juste à temps pour « montrer », après
cette opération violente, une prétendue volonté d'intégration.
« Nous accompagnons
aujourd'hui, termine enfin madame Voituriez, une troisième famille intégrée
professionnellement et scolairement vers un logement social. »
Bravo ! Ne voyez aucune ironie dans cette exclamation, nous sommes
réellement contents qu'au moins une famille soit prise en charge et
accompagnée... sauf qu'il ne s'agit en aucun cas d'une famille du terrain de
Loos !
Notre conclusion, au regard de
ces constatations objectives, est que finalement, toutes les actions positives
envers les familles du camp viennent des bénévoles du collectif et non d'un
plan mis en œuvre par la mairie. En revanche, le déversement de gravas sur le
camp, la participation des forces de police municipale au resserrement du camp en
« prélude à la fermeture du campement que le
conseil municipal a appelé de ses vœux » ne nous semble guère
témoigner d'une volonté d'accompagnement et d'intégration de ces familles. Ce
communiqué de presse nous apparaît donc comme une suite de vérités tronquées.
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